• Nous venons tous de l'Antiquité

    Sappho et Alcée par Lawrence Alma-Tadema 1881

     

     

    Dans la Grèce Antique, les personnes de sexe masculin étaient les dominants alors que les femmes étaient considérées comme des êtres inférieurs. C'est ainsi que pour garder leur rang supérieur, les hommes adultes -dit de érastes- faisaient l'éducation des jeunes -dit de éromènes-. "Érastes" signifie Amants et "Éromènes" signifie Adolescents. Au cours de l'éducation, les érastes faisaient aussi l'éducation sexuelle des jeunes hommes pour seul but non pas le plaisir mais l'éducation. Au départ, l'amour entre hommes n'était pas signifié par un mot donc ce n'était pas reconnu. Il fait son apparition dans la langue française au XVIe siècle sous le nom de "pédérastie" au sens d' amour des garçons. Puis il sera abandonné au profit du mot "homosexualité" au début du XXe siècle, ce qui littéralement veut dire sexualité avec le même sexe.


    En ce qui concerne l'amour féminin, il apparaîtra dans l'Antiquité au travers de Sappho. Sappho était une femme vivant sur l'île : Lesbos. Elle chantait et écrivait des poèmes, son thème favori était la passion amoureuse. Ainsi, Sappho était connu sous le nom de "La lesbienne", c'est-à-dire la personne célèbre de Lesbos. Lesbos est la plus grande île grecque se situant aux larges des côtes de l'Asie mineure. Maintenant, elle est nommée comme Mytilène qui est la cité actuelle.

    Ci dessous, un extrait d'un des poèmes de Sappho, ce poème est le seul qui est peut être restitué en entier. Il fut conservé dans le traité De la composition des mots écrit par le grammairien grec, qui vécu à Rome, Denys d'Halicarnasse (Ier siècle av. J.-C.). La poétesse lance une prière à Aphrodite, la déesse de l'Amour et de la Beauté, pour que, "de nouveau", celle qu'elle aime ne lui résiste pas. La quête de cette énième passion est assimilée à un "combat" et l'absence d'amour est ressentie comme une "injure". Ci-dessous l'Ode à Aphrodite de Sappho traduite par Théodore Reinach avec la collaboration d'Aimé Puech (Éd. Les Belles Lettres, première éd. 1937) :

    "Toi dont le trône étincelle, ô immortelle Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames , je t'implore : ne laisse pas, ô souveraine, dégoûts ou chagrins affliger mon âme,
    Mais viens ici, si jamais autrefois entendant de loin ma voix, tu m'as écoutée, quand, quittant la demeure dorée de ton père tu venais,
    Après avoir attelé ton char, de beaux passereaux rapides t'entraînaient autour de la terre sombre, secouant leurs ailes serrées et du haut du ciel tirant droit à travers l'éther.
    Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse, éclairant d'un sourire ton immortel visage, tu demandais, quelle était cette nouvelle souffrance, pourquoi de nouveau j'avais crié vers toi,
    Quel désir ardent travaillait mon coeur insensé : " Quelle est donc celle que, de nouveau, tu supplies la Persuasive d'amener vers ton amour ? qui, ma Sappho, t'a fait injure ?
    Parle : si elle te fuit, bientôt elle courra après toi ; si elle refuse tes présents, elle t'en offrira elle même ; si elle ne t'aime pas, elle t'aimera bientôt, qu'elle le veuille ou non ".
    Cette fois encore, viens à moi, délivre moi de mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme, exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le combat."

     

    Melissa


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