• Réseau de lecture

    Nous avons pris la décision de mettre en place un réseau de lecture vers la fin de 2005, mais ne sachant pas exactement le format que nous voulions pour ceci, l'idée a été beaucoup travaillée et a, en conséquence, énormément évoluée.

    Dès le début nous nous tenions à nous réunir une fois par mois autour d'un livre, choisi par les membres collectivement, et en discuter. La libre discussion des idées ayant pour base commun un livre nous permettrait d'unir deux de nos axes : « art et culture » et « rencontres et échanges ».

    Or le choix du livre nous a posé un tout petit problème initialement. Voudrions nous, par exemple, nous limiter à des écrivain(e)s gays et lesbiennes ? Quel était le public visé de cette lecture et qu'est-ce qu'on voulait qu'il en tire ? Pour la plupart, les réponses à ces questions sont arrivées suite à des réunions. C'est ainsi qu'on a décidé de ne pas nous coincer dans des livres « gays et lesbiennes » (ce qui aurait été une ghettoïsation d'esprit), mais d'ouvrir le choix à tous les livres traitant la différence, l'intégration et l' « autre » quoi que soit le forme de celui-ci.

    Le premier livre, Je parler français, de David Sedaris avait été choisi pour de nombreuses raisons. D'abord, le livre, une série d'essaies autobiographiques et ludiques racontée par un américain gay qui vit en Normandie avec son copain Hugh, ne met pas l'accent sur l'homosexualité de l'auteur. Le livre la traite comme quelque chose de normale (ce qui elle l'est) et s'intéresse plutôt aux malentendus qui frappent le petit américain à voix aigue lorsqu'il est en séjour en France. En plus, son côté ludique le rend extrêmement amusant et son format découpe l'intrigue en petits morceaux accessibles à tous.

    Le livre décidé, nous avons pris contact avec les membres de la charte interassociative contre l'homophobie afin de voir ce qu'ils en pensaient. L'idée a été bien reçue, mais lors de cette réunion une chose est devenue claire : la discussion ne pouvait pas rester « entre nous ». Finie l'idée de nous réunir qu'entre membres et discuter du livre. On décide plutôt d'utiliser le livre comme « point de départ » pour un débat afin que les gens de l'extérieur soient sensibilisés aux différent problématiques que présente la vie LGBT.

    Restait à fixer le thème et le lieu du premier débat. Quant au thème, on y a beaucoup réfléchi et finalement ce serait L'étranger et les interdits qu'on indiquerait sur les affiches. Le lieu, le bar le Mille-feuilles, avait été choisi puisqu'il était un endroit libre d'esprit et dont les patrons nous ont accueillis et ont été si intéressés qu'ils ont fini par lire le livre.

    Le débat, pour lequel on s'est beaucoup préparé, n'était pas, malgré tous nos efforts, une réussite. Peu de gens sont venus voir ce qu'on avait préparé sur le livre et ses maintes applications à l'actualité. Et quoique on s'intéresse aux raisons pour cet échec (pas assez de pub, le lieu est peu connu est peut être difficile à trouver), pour l'instant on est en train d'évaluer la façon dont on va relancer le débat (probablement pour la rentrée 2006) afin que le réseau ne meure pas et reste une partie intégrale des actions de l'association.

    Par Mike




    A ce que vient d'expliquer Mike, j'ajouterai quelques informations complémentaires :

    Mercredi 17 mai, journée mondiale contre l'homophobie, et grand vide... Pas un article dans la presse, pas un mot à la radio, RIEN, le néant. J'espérais un jour que cette journée disparaîtrait parce que l'homphobie ne serait plus qu'un lointain souvenir. Mais la réalité sociale de beaucoup d'homosexuel met l'accent sur cet aspect toujours existant – malheureusement-.

    Mercredi 17 mai, journée forte de symbole pour les associations homo de Nîmes... avec la signature officielle de la Charte inter-associative... Beaucoup d'espoir derrière ces papiers marqués de nos empreintes...
    Cela sera t-il porteur ? Cela aura t-il un enjeu important ?
    Personne ne peut encore le dire, mais tout le monde oeuvrera dans ce sens...

    Mercredi 17 mai, 1ère soirée « discussion littéraire » pour H'open'U.. 1er flop aussi...

    Rien dans la presse, aucune de ces actions n'est passées dans les journaux locaux.

    Faute à pas de chance ?
    Faute qui nous incombe pour ne pas avoir réussi à retenir l'attention,
    Ou faute aux journalistes qui ne veulent pas aborder l'homosexualité dans l'actualité et qui boycottent tout ce qui s'en rapproche de près ou de loin ?

    Je pencherai pour la dernière... Eh ouais,je veux bien être un chat noir, mais il ne faut pas pousser quand même ; ne pas retenir l'attention est une chose, mais tous les autres communiqués que nous avons fait pour des projets non-gays, on TOUS fonctionné sans exception...





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